Actuellement, 3 femmes enceintes sur 1000 sont concernées par le déni de grossesse en France. Si certaines n’ont pas conscience de leur état de grossesse, d’autres le savent, mais se refusent d’affronter la réalité.
Les causes
Avant tout, vous devez savoir qu’il existe 2 types de déni de grossesse. Le premier concerne un déni partiel, un symptôme qui pousse une femme n’accepter son état de gestation qu’à quelques semaines de l’accouchement. Le second, déni total, dure généralement jusqu’à la naissance du bébé. Selon les spécialistes, le déni de grossesse n’est pas associé à une maladie psychiatrique, mais plutôt à une sorte de défense psychologique chez la future mère. Le milieu familial, les conditions de vie, les antécédents, le vécu personnel… peuvent être les principales causes d’un déni de grossesse.
Les symptômes
Un déni de grossesse se caractérise par l’absence des symptômes révélés lors d’une grossesse normale. En effet, une femme qui vit cette situation peut continuer à avoir des règles normalement. De plus, la personne n’a pas de nausée et ne prend pas de poids. Aucun signe extérieur ne montre que la femme est enceinte, notamment le ventre qui ne prend pas de volume. Même les proches et l’entourage ne se rendent compte de rien vu l’apparence physique qui n’a subi aucun changement. Si certaines femmes finiront par admettre leur situation de grossesse au bout de quelques mois, d’autres ne vont accepter la réalité qu’après une visite chez un médecin. En effet, après des semaines de gestation, les douleurs abdominales vont commencer à se manifester fréquemment. Il n’y a plus d’autres solutions que de faire des examens pour connaitre l’origine de ces maux. C’est seulement à partir de ce moment qu’une femme va se rendre compte qu’elle attend un enfant. Certaines seront ravies d’apprendre cette bonne nouvelle, tandis que d’autres se poseront des questions et se demanderont si elles seront capables d’assumer leur rôle de mère.
Les dangers du déni de grossesse pour l’enfant
Le lien entre un enfant et une mère se crée et se consolide pendant la grossesse. Durant les premières semaines, le fœtus en développement dans son ventre occupe les pensées de la femme. C’est ce qui fait que la mère et l’enfant sont en communion émotionnelle.
Dans le cas d’un déni de grossesse, l’enfant ressent plutôt une forme de désamour de la part de sa mère. Les 9 mois sont pour ce petit être une période de rejet. Surtout, l’enfant a peur de mourir, car il se rend compte des efforts entrepris par l’inconscient de sa mère pour refouler la grossesse.
La connexion entre la mère et l’enfant, si connexion il y a, est alors froide sur le plan émotionnelle et affective. Cela aura de graves conséquences sur la personnalité et les comportements de l’enfant après la naissance.
L’une des premières conséquences est le manque d’estime de soi. Comment pourrait-il avoir confiance en ses talents quand sa propre mère le reniait avant même qu’il ne vienne au monde ?
Mais surtout, cet enfant se comportera comme un loup solitaire, rechignant de s’ouvrir à l’autre. Il ne sera nécessairement pas autiste, mais il parlera et jouera peu avec les autres enfants de son âge. En grandissant, et même à l’âge adulte, le traumatisme du « rejet inconscient » par sa mère aura des incidences sur les habitudes de l’enfant.
Il ne s’agit pas non plus de blâmer la mère. Après tout, le déni de grossesse résulte très souvent de traumatismes refoulés, notamment des violences sexuelles. L’on regrettera simplement que la société s’inquiète davantage du sort des mères concernées par le déni que par l’avenir des enfants.